Six heures du soir, ils vont arriver
Je vais m’asseoir me reposer
Pour avoir l’air décontracté je vais me raser
Je crois que je sens un peu les légumes
Je vais mettre mon costume
Oh puis non, ils vont rire de moi comme l’autrefois…
Que j’avais ciré mes chaussures pour aller en voiture
Mes amis ne sont jamais à l’heure
I ls ont toujours à faire
Mais ils ne repartent jamais de bonne heure
A llez encore un verre
Jean et Mariane, Suzanne et François
Robert et Daniéle, Joélle et Michel
Il n’en manque qu’un, j’ai dressé pour neuf
Le neuviéme c’est qui, ah oui c’est le veuf
Le veuf c’est moi et j’attends
Pendant que je bois mon troisiéme verre de vin blanc
Mes amis ne sont jamais à l’heure
Ils ont toujours à faire
Mais ils ne repartent jamais de bonne heure
Allez encore un verre
Il se fait tard, pourvu qu’ils viennent
Tout le caviar je l’ai donné à la chienne
Et si ça continue les bouteilles seront vides
Je crois que je vais partir en Floride
Une table vide que je préside
C’est le bide
Mes amis ne sont jamais à l’heure
Ils ont toujours à faire
Mais ils ne repartent jamais de bonne heure
Dandy un peu maudit, un peu vieilli, Dans ce luxe qui s’effondre Te souviens-tu quand je chantais Dans les caves de Londres Un peu noyé dans la fumée Ce rock sophistiqué…
Un public de connaisseurs était venu accueillir la néo-zélandaise Princess Chelsea au Reflektor. C’est un set séduisant plus indie que pop, que l’artiste, entourée d’un band à la formule variable et de son petit univers fait de petites lumières et de quelques squelettes garantis plastiques, a proposé hier soir. Une jolie découverte pour moi !
Princess Chelsea – experimental producer and musician from Auckland, New Zealand
« Les animaux malades de la peste » de Jean de la Fontaine interprété par Lionel Mazari
Les Animaux malades de la peste – Jean de la Fontaine
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Déambulation dans les bâtiments du Val-Benoît à Liège.
Le Val-Benoît, anciens bâtiments de style moderniste de l’Université de Liège, ayant abrité, jusqu’en 2005, l’Institut de Chimie et de Métallurgie, l’Institut de Génie civil et l’Institut de Mécanique. Le site du Val-Benoît est maintenant en phase finale de réhabilitation (pdf à télécharger).
L’auteur – compositeur – interprète Laurent Ancion était en concert au Blues Sphère ce mardi 11 septembre pour nous faire découvrir, en version solo-piano, son album « Tout au bord ». Un écrin de chansons intimes, fragiles et douces amères à mille lieues des tendances urbaines du moment. À découvrir donc et à savourer au coin du feu 🙂
9 septembre 2018 | À l’occasion du Picnic Urbain, traditionnelle journée de lancement de la nouvelle saison du Théâtre de Liège : une rencontre avec Alessandro Baricco dans la salle de la Grande Main.
« The Game. Sept choses à savoir sur la révolution digitale et le monde dans lequel nous vivons » – rencontre avec l’écrivain italien Alessandro Baricco autour de son dernier ouvrage The Game.
« Google, c’est la culture de la superficialité » – Une rencontre avec Alessandro Baricco organisée par Le Monde et animée par Christophe Ayad au Palais Garnier (Paris, septembre 2015)
C’est accompagné d’un band que Bai Kamara jr « the Urban Gipsy » est venu présenter son dernier album « Bai Kamara Jr Presents the Mystical Survivors & Some Rare Earthing Vol 1 » ce samedi au Reflektor. Entre blues, soul, funk, world… Bai Kamara a fait voyager un public ravi et enthousiaste dans son univers chaud et sensible. Un belle soirée pour la rentrée du Reflektor 🙂